Le travailleur indépendant qui envisage de travailler en portage salarial s’intéresse légitimement sur le montant du salaire qu’il va percevoir à la fin du mois. Car il ne suffit pas de connaître le taux de commission affiché sur le site d’une société de portage salarial. Le salaire net est l’un des principaux critères de sélection de son futur partenaire.
Effectuer une simulation de son salaire net en portage salarial en fonction du chiffre d’affaires estimé permet de planifier son budget mensuel et de prendre les bonnes décisions pour se préparer un avenir serein.
En outre, une simulation facilite la comparaison des conditions financières proposées par plusieurs sociétés de portage salarial. Cet exercice simple et gratuit fait apparaître l’impact des différents frais sur le salaire net du consultant et l’aide à faire le choix le plus pertinent.
Le salaire net en portage salarial se calcule en partant du chiffre d’affaires hors taxes facturé chaque mois au client. Ce CA s’obtient en multipliant le taux journalier moyen convenu par le nombre moyen de journées travaillées. Attention à ne pas se baser sur le nombre de jours ouvrables, car il faut tenir compte du temps de prospection et de préparation de la mission.
Les frais de gestion de l’entreprise de portage (entre 3 % et 10 % du CA HT), qui correspondent à la rémunération de ses services sont ensuite prélevés. Certaines optent pour un abonnement mensuel fixe.
Si des frais professionnels sont engagés par le consultant, qu’ils soient pris en charge par le client ou par la société de portage, ils sont déduits du chiffre d’affaires hors taxes. Le consultant ne paie ni frais de gestion ni charges sociales sur ces sommes.
Les cotisations patronales, qui sont dues par le salarié dans le cadre du portage salarial sont ensuite déduites de ce montant. Ils représentent 43 % à 48 % du chiffre d’affaires hors taxes (CA HT) facturé. Cette étape permet de connaître le salaire brut du salarié porté. Les cotisations sociales salariales sont calculées sur le montant du salaire brut, à un taux de 20 % à 22 %. Elles conditionnent l’accès aux prestations sociales : Assurance maladie, prévoyance, cotisations retraite (de base et complémentaire), indemnisations chômage. Elles sont additionnées aux diverses contributions de solidarité.
Il faut maintenant réintégrer le remboursement des frais de fonctionnement au salaire net ainsi obtenu. Le taux de prise en charge de ces frais est limité à 30 % du salaire brut du consultant porté, sous réserve de produire les justificatifs nécessaires.
Le consultant peut estimer le montant de l’impôt sur le revenu prélevé à la source (environ 21 %) afin d’avoir une idée plus précise de la somme qu’il touchera effectivement à la fin du mois.
Un certain nombre de frais sont déduits du chiffre d’affaires réalisé par le consultant indépendant en portage salarial. Certains reviennent à la société de portage, d’autres sont nécessaires à l’exécution de la mission et au développement de l’activité.
Cette commission prélevée par la société de portage couvre les dépenses relatives aux services qu’elle fournit : gestion des contrats, établissement et recouvrement des factures, gestion de la comptabilité, déclaration et paiement des cotisations, validation des frais professionnels, traitement des bulletins de paie, organisation d’ateliers de formation et d’événements rassemblant son réseau de consultants, assistance juridique, etc.
Facturés sur la base du CA HT, les frais de gestion sont déduits de la rémunération du collaborateur porté, et sont exonérés de charges sociales et d’impôt sur le revenu.
Dans le cadre d’une mission, le consultant peut avoir à avancer les frais qu’il refacture ensuite au client (sur accord de ce dernier en amont). Ces frais sont détaillés dans la facture de prestations en plus du tarif proprement dit de la prestation. Ce sont les frais de déplacement (billets de train, d’avion, forfait kilométrique entre le domicile et les bureaux du client), les frais de restauration (repas du midi hors du domicile imposés par la réalisation de la mission), l’achat de matériels spécifique comme un logiciel. Ces frais ne sont pas intégrés au calcul du salaire brut et sont restitués au prestataire en plus de son salaire net.
Ce sont les frais professionnels non remboursés par le client, car ils ne sont pas liés à une mission spécifique (achat de matériel informatique et fournitures, abonnement téléphonique ou internet…). Ils sont partiellement remboursés par la société de portage salarial et ne sont pas assujettis aux impôts et aux cotisations sociales.