Déclaration auto entrepreneur

Selon les chiffres de l’INSEE, près de 60 % des entreprises créées en France sont des micro-entreprises. Ce régime simplifié intéresse un grand nombre de professionnels qui se lancent dans l’entrepreneuriat. Dans cet article, nous allons nous focaliser sur la déclaration de l’auto-entrepreneur, plus précisément sur la création et la déclaration des revenus.


Comment se déclarer auto-entrepreneur ?

Les démarches de création d’une auto-entreprise sont simples, car il faut tout simplement effectuer une déclaration en ligne :

  • Pour un commerçant, l’inscription se fait auprès du greffe du tribunal de commerce, lequel tient le Registre du Commerce et des Sociétés (RCS).
  • Un artisan doit s’immatriculer au Répertoire des Métiers (RM), auprès de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat.
  • Un professionnel libéral doit s’inscrire auprès de l’URSSAF.

L’inscription donne lieu à un numéro Siret (attribué par l’INSEE).

Outre l’immatriculation de la société, l’auto-entrepreneur est également soumis au versement de la CFE (cotisation foncière des entreprises).

Certains métiers comme ceux des artistes, auteurs, photographes ainsi que les exploitants agricoles et les pêcheurs bénéficient de l’exonération de cette taxe.

Cette exonération s’applique aussi aux microentreprises qui réalisent un chiffre d’affaires annuel inférieur à 5 000 euros ainsi qu’aux auto-entreprises nouvellement créées lors de la première année d’activité, et ce, quelle que soit la date de création de l’entreprise.

L’entrepreneur peut consulter les articles 1449 à 1466 F du Code général des impôts pour vérifier s’il figure ou non dans la liste de ceux qui sont exonérés de la CFE.

Le statut d’auto-entrepreneur est accessible aux commerçants, artisans et professionnels libéraux relevant de la CIPAV à condition que leur chiffre d’affaires ne dépasse pas les seuils fixés pour leurs activités respectives.


Comment déclarer les revenus auto-entrepreneur ?

La déclaration des revenus de l’auto-entrepreneur de même que le versement des cotisations sociales doivent être réalisés auprès de l’URSSAF.

Il doit procéder à sa première déclaration 3 mois (90 jours) après la création de son entreprise. Pour la suite, il peut choisir de déclarer ses revenus tous les mois ou tous les 3 mois.

D’autre part, il est également tenu de déclarer le montant total du CA encaissé sur le formulaire n° 2042-C-PRO.

L’auto-entrepreneur peut bénéficier d’un abattement forfaitaire pour frais professionnels lors du prélèvement à la source, dont le taux diffère selon le type d’activité :

  • pour le rachat et la vente de marchandises et la fourniture de logements : 71 % du CA
  • pour les prestations de service relevant des BIC : 50 % du CA
  • pour les activités libérales relevant des BNC : 34 % du CA

L’administration fiscale prélève un acompte en se basant sur le chiffre d’affaires indiqué sur la déclaration d’impôt. Elle procède à la régularisation une fois le montant réel de l’impôt engendré par l’ensemble des revenus de l’auto-entrepreneur est connu (l’année suivante).

Toutefois, si l’entrepreneur a choisi le versement libératoire de l’impôt sur le revenu, celui-ci sera prélevé avec les cotisations sociales, tous les mois ou tous les 3 mois, sur la base du chiffre d’affaires encaissé au cours de la période concernée :

  • 1 % pour les activités de vente et de fourniture de logement ;
  • 1,7 % sur les activités commerciales et artisanales relevant des BIC ;
  • 2,2 % sur les activités libérales relevant des BNC.

La déclaration des revenus de l’auto-entrepreneur doit obligatoirement s’effectuer en ligne, sur le site impots.gouv.fr.

Il faut pour cela créer un compte en indiquant son numéro fiscal, puis effectuer la déclaration depuis son espace personnel.

Ceux qui n’ont pas accès à Internet ou qui effectuent leurs premières déclarations peuvent néanmoins déclarer leurs revenus par courrier postal.

En cas de versement fiscal libératoire, l’auto-entrepreneur doit renseigner son CA HT dans la case correspondant à son activité :

  • vente de marchandises et assimilés : case 5TA
  • prestations de services artisanales et commerciales relevant des BIC : case 5TB
  • prestations de services libérales relevant des BNC : case 5TE

S’il a choisi le régime microsocial de droit commun :

  • vente de marchandises et assimilées : case 5KO
  • prestations de services commerciales et artisanales : case 5KP
  • prestations de services libérales : dans le cadre « Revenus non commerciaux professionnels ».